Montréal: restaurants que j'ai testés pour vous [fr]

[en] As the editor for ebookers.ch's travel blog, I contribute there regularly. I have cross-posted some of my more personal articles here for safe-keeping.

Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

L’amour pour une ville passe par l’estomac — c’est du moins l’expérience que j’ai faite avec Montréal. Du coup, je me permets de partager avec vous les lieux de mes repas durant les quelques jours montréalais.

Tout d’abord, première expédition hors de mon hôtel (buffet de petit-déjeûner oubliable, j’avoue, mais sympathiques petits plats au bar): le Sukiyaki du Complexe Desjardins. C’est du fast-food asiatique, on ne se relèvera pas la nuit, mais ça passe bien, une bonne soupe pleine de nouilles et de machins épicés.

Ensuite, La Banquise, célèbre pour ses poutines de toutes formes et couleurs (enfin presque). Poutine avec steak hâché et oignons rôtis, miam miam!

Je devais dîner au restaurant L’Arrivage avec un ami, mais c’était malheureusement plein. Il paraît qu’il y a une vue magnifique sur la rivière. Du coup, on s’est réfugiés au restaurant Chez L’Epicier (attention, site en Flash énervant) — cuisine absolument délicieuse.

Les blogueurs montréalais sont accueillants: j’ai été gratifiée d’une “Yulbouffe” au restaurant Big in Japan: un peu fast-food, mais tout à fait comestible, convivial, et plein de wifi gratuit.

Lunch mémorable chez Magnan — mon hôtesse locale m’assure que tout y est délicieux et que c’est un endroit à ne pas rater. Entrecôtes et ambiance plutôt “brasserie” que “raffiné”, c’est effectivement plutôt pas mal, pour dire le moins. J’y mange des crevettes à la cajun (c’est le festival des crevettes) et je me régale.

Je prends mes quartiers au Café Souvenir, à deux pas de là où je loge. Miam! Ambiance sympa, c’est tout petit, la serveuse est souriante et patiente avec mon manque de maîtrise de l’accent et du vocabulaire québécois, le brunch est divin, le hamburger aussi, et c’est un endroit qui sent les vacances pour moi.

Pour acheter et faire chez soi, direction le marché Atwater (je vous fais grâce de la prononciation en parler local). Produits excellents (et prix en conséquence), mais ça vaut une visite rien que pour voir et… saliver.

Bon, voilà, ça vous fera quelques points de départ si comme moi, vous vous retrouvez un jour à Montréal en vous demandant par où vous pouvez bien commencer pour vos aventures gastronomiques!

Lausanne: s'y retrouver avec les transports publics [fr]

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Comme je suis une fervente utilisatrice de transports publics, je me retrouve à chaque voyage à devoir me familiariser avec les particularités locales de ce mode de transport. Mes étonnements et incompréhensions mettent en relief mes attentes, nées de la “normalité” des transports publics lausannois (TL) — mon cadre de référence.

Lausanne tourisme 2

Alors pour toi, visiteur de passage à Lausanne, voici en quelques mots ce qu’il te faut savoir des transports publics lausannois.

Billets

  • Lausanne et sa région fonctionnent avec des zones de transport (communauté tarifaire Mobilis): le mode de transport (bus, métro, train) importe peu — c’est la zone à l’intérieur de laquelle on se déplace qui compte
  • pour Lausanne-ville, il suffit d’avoir un billet zone 11 (éventuellement 11 et 12 si on sort un peu à l’extérieur) — chaque automate comporte un plan des zones qui permet de vérifier son parcours (le billet est valide une heure, mais si on prend plus de zones ça peut monter à 2 ou 3h)
  • les billets s’achètent dans tous les cas aux automates qui sont aux arrêts ou gares, avant de monter dans le train/bus/métro
  • avoir du cash pour acheter les tickets
  • le “1/2” est un tarif spécial (moitié prix) pour les détenteurs d’un abonnement “demi-tarif”
  • plus de trois courses en bus prévues dans la journée? prendre un billet journalier
  • il y a un abonnement Mobilis d’une semaine (30.-, intéressant si vous prévoyez plus d’une douzaine de courses dans la semaine) et mensuel (66.-, intéressant si vous prévoyez 28 courses dans le mois)
  • pas besoin de montrer ou de composter son billet avant d’entrer dans le train ou le bus: le contrôleur passe (normalement) vérifier les billets à un moment où un autre du voyage

Bus

  • on ne monte normalement pas dans le bus par la porte à côté du conducteur, réservée aux personnes âgées ou handicapées — prendre la porte du milieu ou arrière
  • le conducteur peut nous renseigner en cas de besoin ou de problème, mais il n’est normalement pas permis de lui parler, en tous cas quand le bus roule (il risque donc de grogner un peu)
  • on laisse sortir les gens avant de rentrer (donc attendre à côté de la porte et non devant)
  • les vélos sont autorisés dans le bus s’il y a assez de place (en dehors des heures de pointe) et les chiens voyagent avec un billet demi-tarif
  • un bus “fréquent” passe toutes les 5-7 minutes aux heures de pointe (moins fréquent: toutes les 10, 15 ou 20 minutes) — les horaires sont affichés aux arrêts et généralement fiables

S’y retrouver avec les arrêts de bus

  • les arrêts sont annoncés oralement et indiqués sur un écran défilant à l’intérieur du bus
  • appuyer sur un des boutons rouges avant son arrêt pour demander l’arrêt (certains sont facultatifs, le bus ne s’arrête donc pas automatiquement partout)
  • le bouton jaune “poussette” indique au conducteur qu’on veut faire rentrer ou sortir une poussette, et demande donc une ouverture des portes plus longue
  • le numéro du bus et sa direction sont indiqués devant, derrière, et parfois sur le côté, sur des écrans lumineux
  • les heures de passage du bus à l’arrêt sont indiquées précisément sur ou à côté de l’automate à billets; les bus sont généralement à l’heure
  • le nom de l’arrêt est écrit en général en assez gros sur l’abribus ou le panneau marquant l’arrêt

Train

  • les trains sont fréquents sur les axes populaires et circulent à l’heure
  • on achète un billet pour un parcours donné (ou des zones) et on peut prendre n’importe quel train pour ce parcours (les billets ne sont pas attachés à un horaire spécifique)
  • l’horaire et l’achat de billets en ligne marchent très bien pour le train (il y a même une application iPhone)
  • ne vous attendez pas à trouver du wifi gratuit dans le train — par contre, les nouveaux trains des grandes lignes offrent des prises un peu partout dans le wagon 🙂
  • l’abonnement demi-tarif vaut 165.-, donc suivant combien de temps vous restez et combien vous comptez utiliser le train, ça peut valoir la peine de l’acheter
  • si vous restez moins d’un mois, une alternative intéressante est le Swiss Transfer Ticket, qui comprend le transit de l’aéroport vers votre destination et retour via les grandes lignes de train, et sert d’abonnement demi-tarif entre-deux (130.- en 2e classe)
  • le billet journalier coûte 68.- (1.- de moins que le parcours Lausanne-Zurich) — il est donc souvent avantageux si vous allez loin

2 Minutes Late!

Divers

  • tout s’arrête aux alentours de minuit (les trains un peu plus tard que les bus, quand même, il y en a quelques-uns après minuit, mais ils sont souvent un peu glauques et lents)
  • le M2 démarre fort, il faut bien se tenir!
  • le site web des TL est assez primitif: horaires par ligne à télécharger en PDF, par exemple
  • il y a un utilitaire de parcours (horaire) sur le site des CFF qui marche très bien pour les trains, mais moins bien pour les bus (et c’est celui qu’utilise le site des TL)
  • en été, n’oubliez pas de profiter des services de la CGN pour faire un tour sur le lac ou un saut en France voisine!

CGN 2

Lausannois de souche, en visite ou d’adoption… que voyez-vous d’autre d’utile/pratique à rajouter concernant les transports publics dans notre jolie ville?

Montréal: l'amour passe par l'estomac [fr]

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On dit que l’amour passe par l’estomac, pas vrai? Je viens de découvrir que c’est vrai non seulement pour les gens, mais aussi pour les villes. Montréal m’a bien nourrie, et mes réticences initiales ont fait place à un début d’affection.

Ma première poutine, à la Banquise.

Ce qui se cache là-dessous est tout simple. On aime suite à une expérience partagée agréable. Si possible, plus d’une expérience. De façon plus générale, une relation se construit sur un vécu commun. L’amour ou l’attirance sans vécu commun, c’est un amour-projection, l’amour d’un idéal que l’on projette sur l’autre. Un fantasme qui peut servir de point de départ, mais qui fait ensuite place à quelque chose de plus véritable.

Je me rends compte que pour aimer une ville, j’ai besoin d’avoir une relation avec elle — ce qui n’est pas exactement le cas sitôt descendue de l’avion, ou même après trois jours passés dans un hôtel sans mettre les pieds dehors. Et dans le cas de Montréal, je n’avais pas d’amour-projection pour me tirer en avant, pour m’aider à faire ces premiers pas de vécu commun. Un peu normal donc que ça ne m’enchante guère, de passer une semaine avec elle: je ne l’avais pas encore rencontrée.

Tant bien que mal, ça s’est pourtant fait. Que peut-on vivre avec une ville? Du temps en compagnie d’autrui, des promenades dans ses rues, des spectacles et des visites. Mais à un niveau bien plus basique: une bonne bouffe. Il faut bien se nourrir, n’est-ce pas.

Alors au fil des jours, Montréal m’a nourrie. Et pour me nourrir avec elle (en elle?) j’ai dû traverser ses quartiers, prendre son métro, côtoyer ses habitants. Et de bon repas en bon repas, tout doucement, des sentiments plus doux se sont éveillés en moi. Elle n’est pas si mal, pour finir, cette ville. Elle reste une ville, mais elle est sympa.

Etre le lieu de bonnes expériences gastronomiques, pour quelqu’un comme moi qui vit pour manger, c’est déjà un sacré bon point de départ.

Choc culturel à Bangalore [fr]

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Après plus ou moins 14 mois en Inde si l’on met mes séjours là-bas bout-à-bout, j’ai vécu la semaine dernière un de mes plus grands chocs culturels indiens: Bangalore.

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Tout en vitres et en hauteur.

Après Pune, Bangalore est immense, moderne, et ressemblerait presque à l’Occident. Grands boulevards (même s’ils sont surchargés de voitures), bus neufs climatisés roulant à toute vitesse (autant que les embouteillages le permettent), tours vitrées chatouillant les nuages, population jeune et habillée à l’occidentale, arbres majestueux, restaurants luxueux et chers, immense chantier du futur métro en plein air au-dessus de l’artère principale de la ville, aéroport à faire pâlir certains d’Europe… Certes, on trouve à Bangalore des coins qui me font penser à Pune. Mais ma petite semaine sur place m’a laissée presque un peu déboussolée.

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Rickshaws rutilants et bien alignés près de Commercial Street.

J’ai commencé à mieux comprendre cette ville lors de mon dernier jour sur place, à l’occasion du Victorian Bangalore Walk auquel nous avons participé (fortement recommandé, je vous en reparlerai). Bangalore, comme les Etats-Unis par ailleurs, est une terre d’immigrés. Au tournant du 19e siècle, les Anglais y installent leur centre militaire (cantonment) pour l’Inde du sud. Forte population Anglo-Indienne, donc, afflux par la suite d’immigrés du reste de l’état du Karnataka, installation précoce de l’électricité (1906), arrivée d’entreprises comme Tata et Texas Instruments, sans compter les prisonniers italiens durant la deuxième guerre mondiale qui ont grandement contribué au développement du football dans cette ville… Quelques éléments d’histoire disparates et un peu en vrac, n’empêche: Bangalore est une ville qui s’est développée à travers ses immigrants — et ça continue aujourd’hui. Moins de 30% de la population de Bangalore parle le kannada, la langue locale.

On comprend donc mieux l’occidentalisation rampante, l’esprit entrepreneurial et le développement fulgurant de Bangalore, centre de gravité technologique attirant entreprises et cerveaux du sous-continent et d’ailleurs.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas: la ville reste indienne, surtout dans ses infrastructures. Coupures d’électricité, maisons construites les unes sur les autres, ascenseurs et connexions internet en panne, vaches déambulant sur des routes souvent en mauvais état, rickshaws et leurs mythiques conducteurs (surtout ici!), offices postaux inintelligibles aux non-initiés, et surtout, mondes parallèles qui se côtoient sans jamais sembler se toucher, ou tout juste du bout des doigts. La nourriture y est excellente, et Bangalore recèle bien entendu des quartiers de petites ruelles (surtout dans la vieille ville) et des marchés détendus où il fait bon se balader, comme le Gandhi Bazaar dans le Basavanagudi.

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Gandhi Bazaar.

Je vous l’avoue, j’ai de la peine à l’aimer, cette ville trop occidentale à mon goût, même si pour beaucoup d’indiens elle représente le futur, le progrès, et la direction que doit prendre leur pays. Mais je ne doute pas qu’il doit faire bon vivre dans cette métropole multiculturelle, pour qui a un revenu lui permettant le train de vie qui s’y étale.

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Panneaux d'affichage.

A visiter? Oui, certainement, surtout si le côté “rustique” de l’Inde vous intimide un peu et que vous désirez conserver quelques repères en matière de confort occidental lors de votre séjour.

Depuis ici:

Pune de tous les jours en photos [fr]

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Quand je suis arrivée en Inde pour la première fois, j’ai été frappée par le fait que l’Inde quotidienne en ville n’avait pas grand chose à voir avec les photos que l’on peut voir dans le National Geographic. Alors bien sûr, les photographes du National Geographic sont excellents, et leurs photos aussi, et une belle photo, c’est aussi un peu par définition une photo qui fait rêver.

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Ce choc initial m’a donné envie de photographier les choses qu’on ne photographie pas. Les choses banales, les rues banales, les choses auxquelles on s’habitue parce qu’elles font partie de la normalité. Les prises électriques et interrupteurs, par exemple.

La plupart des photos de mes trois premiers voyages en Inde ne sont pas en ligne. Mille dias et quelques films pour mon année passée ici, et une bonne dizaine de films pour les visites subséquentes. J’ai trié un bon bout, j’ai fait un album ou deux, mais scanner, c’est cher ou ça prend du temps. Ça viendra. Lors de mon dernier voyage, j’avais un appareil vidéo numérique avec moi. Beaucoup de séquences vidéo dont je n’ai encore rien fait, et une bonne pile de photos quand même (de qualité douteuse selon les critères d’aujourd’hui).

En 2011 (bonne année!), munie d’un appareil numérique et d’un iPhone 4 avec instagram, j’avoue que la tâche m’est grandement facilitée. Je sors rapidement et discrètement mon téléphone, je prends la photo, j’envoie, et hop, c’est sur Flickr, Tumblr, Facebook et tout le reste. Je ne me limite pas à mon iPhone, bien sûr, mais c’est un outil précieux.

Allez, je vous fais visiter un peu.

Un immeuble en construction:

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Stand de fleurs à Laxmi Road (si seulement je pouvais vous faire sentir!):

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Des amis étudiants qui jouent au tennis:

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Stand de légumes et de rickshaws:

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La lessive des voisins du dessous:

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La maison où je loge en ce moment, mon ami Shinde et un de ses chiens:

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Vue typique lorsque l’on voyage en rickshaw, ici dans le campus de l’université (magnifiquement vert et calme):

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Loto de nouvel-an:

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Nisha qui rajuste une de mes kameez (en sept ans, disons pudiquement que j’ai pris un peu d’épaisseur ;-)):

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En train d’attendre un rickshaw (avec effet de filtre instagram):

Waiting for a rickshaw

Et pour terminer, vous sauterez bien dans le rickshaw durant deux minutes? Petite séquence vidéo 🙂 — on entend d’abord le conducteur demander si on va jusqu’à l’intérieur du campus (c’est le cas), et Shinde dire au chien de rester tranquille derrière nous (on rentrait de chez le vétérinaire). L’Inde, c’est aussi ça!

L’Inde, dix ans après… [fr]

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Bon, j’exagère un peu: si ça fait dix ans depuis l’époque où j’ai vécu un Inde une année, ça ne fait cependant que sept ans depuis ma dernière visite.

Mais quels sept ans!

Complètement à chaud, des constats en vrac:

  • je n’ai mis dans ma valise ni guide de voyage, ni carte, ni dictionnaire Hindi: j’ai tout installé comme application iPhone ou sauvegardé dansEvernote
  • dans Evernote également, des photos de mon passeport, de mon carnet de vaccination, et de tout autre document de voyage précieux
  • pas de stress pour mettre la main sur une copie des tarifs des rickshaws! Un calculateur sous forme d’application iPhone existepour la ville de Pune, et probablement pour d’autres… (tuyau: cherchez le nom de votre ville de destination dans l’iTunes store)
  • une fois encore, j’ai fait le voyage Mumbai-Pune en taxi collectif organisé par un ami sur place (KK Travels) — sans un accroc, du gaillard endormi sur sa pancarte à la sortie de l’aéroport au dépôt à domicile, en passant par l’escorte privée jusqu’à la voiture et le changement de véhicule en cours de route (échange de passager, on rationalise les trajets de dépôt des voyageurs)
  • et puis tiens, venant de chercher le lien ci-dessus: tout est sur internet à présent (je vous avais déjà dit pour le train)
  • la traversée des bidonvilles de Mumbai par la grande route sent toujours aussi mauvais
  • il y a toujours plein de monde (à pied et en véhicule) dans les rues à 4h du mat’, et il faut toujours avoir le coeur bien accroché face au style de conduite indien

Bombay airport arrival has greatly improved in 10 years!

  • l’aéroport de Mumbai est méconnaissable: complètement refait, et aussi nettement plus civilisé (personne n’a tenté de se jeter sur mes bagages, ni de me proposer un hôtel ou un taxi que je n’avais pas demandé)
  • la ville a gagné en voitures et en magasins (et je n’ai encore pas revu la ville pour de bon, juste une petite expédition pour acheter de l’eau et deux-trois indispensables comme les anti-moustiques à mettre dans la prise)
  • le « beau supermarché » d’aujourd’hui est environ 5 fois plus gros et mieux fourni que celui d’il y a dix ans; on y trouve des pâtes Agnesi, comme à la Migros
  • la campus dans lequel je loge baigne dans le wifi; tout le monde a un téléphone mobile (c’était déjà quasi le cas il y a 7 ans, mais là c’est indéniable)
  • j’ai pris dans mes bagages mon ordinateur portable et mon nouvel iPhone, en plus de l’appareil photo de mes rêves; que de technologie, direz-vous — oui, mais un de mes plaisirs en voyage est de pouvoir partager ce que je vis (un téléphone avec bon appareil photo c’est d’un pratique, pour ça)
  • parlant de téléphone: mon opérateur (Orange) vend des paquets de données à l’étranger prépayés (ça reste cher mais toujours moins que les 15.- CHF/Mb du tarif « normal ») — dans le même ordre d’idées, il y une option voyageurs (Travel) qui permet de faire des appels depuis l’Inde pour 2.- la minute au lieu de 4.80… (ouille); c’est les vacances, et mon téléphone n’est pas juste un outil professionnel, c’est un moyen clé pour communiquer avec mes proches
  • les bouteilles de Bisleri ont été relookées
  • j’ai pris avec moi un peu moins de saris et de salwaar kameez, et plus de vêtements « occidentaux » (pantalons et haut) — la mode évolue et s’occidentalise de plus en plus (j’ai vu des choses durant ces premières 12 heures que je n’aurais jamais pu voir ici il y a dix ans).

Je suis vraiment heureuse d’être de retour. Les odeurs, qui m’avaient relativement peu frappées lors de mon année ici, me prennent les narines et me renvoient dans le temps.

Paris: pélerinage chez Mariage Frères [fr]

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Cet article a été initialement publié sur le blog de voyage ebookers.ch (voir l’original).

Si vous êtes amateur de thé et que vous passez à Paris, vous vous devez de faire un détour au temple du thé qu’est Mariage Frères. Ouvrez grandes vos oreilles et vos narines, je vais vous faire envie.

Si pour vous thé rime uniquement avec  “un thé, s’il vous plaît!” ou les sachets jaunes dont on tire un breuvage brunâtre qu’il faut assomer à coups de hautes doses de sucre et de crème afin de le rendre buvable… passez votre chemin. Ou alors, continuez de lire, mais sachez qu’une fois avalée la pilule rouge du thé de qualité, vous ne pourrez plus faire marche arrière.

Achats de thé Mariage Frères à Paris.jpg

J’avoue que de loin, Mariage Frères m’ont toujours laissée un poil sceptique: le thé, n’est-ce pas japonais, chinois, indien, et ici, anglais? Les français, amateurs de thé? Que j’étais ignorante!

Paris compte bien entendu plusieurs “Maisons de Thé” Mariage Frères. J’ai pour ma part opté de suivre mon amie Nicole, grande amatrice de thé devant l’Eternel, pour me rendre dans le magasin “rive gauche”, rue des Grands-Augustins. Et là… non, pas juste les boîtes noires très classe (ou un peu snob, selon vos goûts) que l’on trouve chez les revendeurs Mariage Frères d’ici: des centaines d’immenses boîtes de thé en vrac, remplies de plus de variétés de thé que vous ne pouvez imaginer.

Difficile de savoir par où commencer: la carte, A3 recto-verso, liste crûs et noms de fantaisie sans donner beaucoup d’autres informations à l’amatrice néophyte que je suis. Je choisis un parfum ou deux qui me parlent, je demande à sentir, je cède rapidement, me voilà déjà avec quelques centaines de grammes de thé sur le comptoir.

Le jeune homme qui me sert est bien entendu un spécialiste, et j’en profite: “j’aime les thés noirs, épicés, fumés, parfumés, etc. etc. — qu’est-ce que vous me recommandez d’essayer?” Et hop, voilà que c’est reparti. C’est comme au karaoké, ce qui est dur, c’est de se lancer.

Je choisis des noms au hasard sur la carte parce qu’ils m’inspirent: Narinda, Archipel, Samouraï, Ylang-Ylang… certains me plaisent, d’autres moins. Je prends du Thé de Pâques, bien entendu. Ils n’ont pas de Thé des Ecrivains, découvert au détour d’un brunch dominical au Saint-Pierre à Lausanne, mais ils ont le Thé des Impressionnistes et le Thé des Poètes Solitaires. Ça devient amusant.

Quoi d’autre? Ah oui, du Darjeeling. Misère, voilà que je découvre que ce n’est pas un thé spécifique, mais toute une catégorie dans le catalogue que j’ai entre les mains. Le garçon derrière le comptoir m’en propose un, que j’adopte sans hésiter. Son petit nom: Rose d’Himalaya. Avant de clore mes achats, je lui demande s’il a une dernière suggestion à me faire, d’après mes choix du jour. Il me connaît un peu, maintenant, je me dis. Il semble qu’il manque à ma collection le best-seller de la maison, Marco Polo. C’est fruité, ça me plaît, je passe à la caisse et repars avec un grand sac plein de thés magiques, pour moi et pour d’autres. J’ai un peu la tête qui tourne.

Et encore:

Les moyens de transport du futur [fr]

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Solar Impulse.

Crédit photo: Deutsche Bank (Flickr)

J’ai entendu parler de SolarImpulse il y a plus de 4 ans de cela, lorsque je m’étais retrouvée invitée au Forum des 100 de l’Hebdo. L’orateur marquant de la journée avait été pour moi Bertrand Piccard: excellent orateur, et projet à faire battre mon coeur un peu plus vite. Un avion fonctionnant entièrement à l’énergie solaire! Dingue.

Depuis son baptême de l’air réussi ce printemps, je garde un oeil attentif (et excité) sur les divers vols tests du prototype. Un jour, je me dis, c’est avec des avions comme celui-là que vous traverserons l’Atlantique pour nous rendre aux Etats-Unis.

PlanetSolar.

Crédit photo: PlanetSolar

Récemment, j’ai découvert PlanetSolar, via un article dans 24heures. Bateau du futur, tournant également complètement à l’énergie solaire. Lui, il est en route pour son tour du monde. Peut-être que quand je me déciderai enfin à partir en croisière, ce sera à bord d’un bateau solaire… qui sait?

Pour le plaisir des yeux, je vous propose d’aller regarder les galeries photos de PlanetSolar ainsi que les vidéos et photos de SolarImpulse. L’avion solaire a aussi un blog, et le bateau, quant à lui, a un journal de bord… un blog également, somme toute.

Affaires à suivre et à rêver!

Voyager plus, voyager moins, voyager mieux [fr]

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Après avoir vécu une année en Inde et m’être fait des amis aux quatre coins de la planète grâce à internet, j’avais envie de voyager. Moi qui avais toujours été plutôt casanière (et d’une certain façon, je le suis encore), j’ai enfin compris ces gens qui partaient loin loin loin lors de leurs vacances.

Etudiante à l’époque, mon budget voyages était plutôt réduit. Employée, j’ai découvert que pour pouvoir partir en vacances, je devais organiser mon travail pour que tout ne s’arrête pas en mon absence. Passant dans le monde de l’enseignement, la fatigue et la masse de travail (ainsi que les plages vacances obligées durant les vacances scolaires!) m’ont plus ou moins clouée en Suisse durant deux ans.

Lorsque je me suis mise à mon compte, du coup, c’était aussi l’occasion rêvée pour moi de voyager plus. J’avais des tas d’excuses professionnelles pour mes déplacements (conférences, clients à l’étranger, etc.) et surtout, je pouvais travailler sur place. Je pouvais donc voyager sans prendre de vacances! En pratique, je faisais un mix des deux: j’allais quelque part “pour le travail”, et je rajoutais 3-4 jours sur place pour les “vacances”. Cela permettait de plus de justifier les frais (vu que c’était “pour le travail”) et de ne pas faire sauter la banque en explosant le budget vacances.

Bien plus vite que je ne l’avais imaginé, ces voyages dont je me réjouissais tant sont devenus “trop de voyages“. Tout devient routine lorsqu’on le fait trop. Une ville étrangère ressemble à une autre ville étrangère. Un hôtel, à une chambre d’hôtel. On va quelque part, on travaille, on voit trop de gens durant pas assez de temps, on rentre, on défait la valise, on recommence. Voyager devient du travail. On n’a plus envie de prendre 2-3 jours pour découvrir une nouvelle ville: on a juste envie de rentrer à la maison.

Peut-être que ce n’est pas comme ça pour tout le monde — mais pour moi ça l’est devenu.

Changement de vitesse, du coup, et depuis deux ans je voyage beaucoup moins. Presque plus. Mes déplacements professionnels sont réduits au strict minimum. Et là, après 4 ans à mon compte, je retrouve le besoin de prendre de vraies vacances. Pas juste un week-end prolongé ou une semaine au chalet. Pas 2-3 jours dans une ville quelque part après une conférence. De vraies vacances, trois semaines au moins (il paraît que c’est ce qu’il faut au minimum pour vraiment se ressourcer), sans obligations professionnelles, dépaysantes.

Voyager moins qu’avant, mais voyager quand même, et voyager mieux: pour sortir de mon quotidien, vider ma tête, la remplir de choses autres.

Et pour ça, surtout si on est indépendant, il n’y a qu’une solution: bloquer les dates longtemps à l’avance. Ensuite, selon l’envie, on peut réserver son voyage dès qu’on peut, ou bien au contraire profiter des offres dernière minute pour partir à l’aventure!

Abou Dhabi, ça me fait toujours envie [fr]

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Hier soir, je suis allée voir Sex and the City 2. Je ne peux pas dire que je connais vraiment la série (regardé une ou deux fois, jamais croché) mais j’ai beaucoup aimé le premier film et je me suis dit que le deuxième serait l’occasion d’une soirée sympa entre filles.

Effectivement, on a bien ri — des fois un peu en grinçant des dents pour ma part, j’avoue, les héroïnes étant quand même passablement nunuches et les clichés à l’emporte-pièce (surtout culturels) abondaient. Mais passons, je ne vais pas vous faire une critique du film, et c’est tout de même le genre qui veut ça (enfin j’espère que ce n’était pas du premier degré!)

Le film nous emmène à Abou Dhabi. Bien sûr, un Abou Dhabi complètement “over the top”, comme le New York du film. Et bien sûr, on regardait l’écran avec la mâchoire pendouillant jusque sur les genoux, parce que bon sang, ce qu’on nous montrait faisait rêver. C’est du film, c’est exagéré, mais tout de même, ça m’a donné envie de voir un peu pour moi-même. Comme vous le savez, Abou Dhabi existe déjà dans mon paysage de destinations exotiques.

Alors, un peu curieuse, je suis allée regarder les prix, histoire de me faire une idée. Pour partir en septembre une semaine, par exemple, on s’en sort pour moins de 800.- pour le vol à Abou Dhabi et retour, et j’ai trouvé sans trop de difficulté des hôtels quatre étoiles autour de 100.- la nuit (pas tout à fait le même genre que la chambre du film, mais on s’en remettra). En faisant une recherche combinée, ça tourne grosso modo autour de 1300-1500 par personne pour cette période (si vous voulez partir tout de suite c’est quand même un peu plus cher).

Bon, je vais mettre ça sur ma liste. Qui veut y aller avec moi? (C’est plus sympa à plusieurs les voyages, quand même!)