C'est le moment de voter! [fr]

[en] Two UDC "initiatives" on the voters' menu: one to remove abortion from basic health insurance, and another one to "stop massive immigration". Vote no to both, of course.

Je suis toujours à la montagne, et j’ai profité d’un petit crochet en plaine hier soir pour ramener mon matériel de vote. Le 9 février approche!

Enveloppe de vote.

Deux initiatives UDC au menu:

Consignes de vote pour scrutin du 9 février 2014.

Les consignes de vote sont assez claires, et l’unanimité des différents partis (non-UDC, s’entend) pourrait nous encourager à céder à la tentation de négliger notre devoir civique. Personnellement, j’avoue que la dernière initiative UDC “contre les familles” (et son succès avant votation) m’a pas mal secouée de ma torpeur.

Comité d'initiative contre le financement de l'avortement par l'assurance maladie de baseSortir l’avortement de l’assurance de base. J’avoue que la page “arguments du comité d’initiative” me donne juste envie de vomir. Je résume les raisons pour lesquelles on va massivement voter contre cette initiative rétrograde:

  • obliger les femmes ayant fait le choix d’une IVG à la payer elles-mêmes ne diminue pas le nombre d’IVG, mais simplement le nombre d’IVG en milieu hospitalier (bref, le retour aux dangereuses méthodes de grand-mère)
  • les grossesses non désirées sont l’affaire des femmes et des hommes (mais oui, faut être deux, vous savez?), donc la solution de “l’assurance privée” pour les femmes désirant être couvertes pour une éventuelle IVG (parce qu’on planifie ça… ouais, d’ici 2-3 ans je me ferais bien avorter), c’est juste… j’ai pas les mots.

On a besoin que l’avortement soit couvert par l’assurance de base pour s’assurer que toute femme qui a besoin d’avoir recours à cette intervention puisse le faire dans de bonnes conditions. On voit bien aux arguments des partisans de l’initiative qu’on est en fait dans une lancée anti-avortement. Si cette initiative passe, soyez assurés qu’il y en aura d’autres derrière. Ne vous laissez pas avoir par son caractère faussement bénin: “on veut ‘juste’ pas que ce soit couvert par l’assurance de base”.

Immigration de masse

Quant à la soi-disant immigration de masse… un petit coup d’oeil aux arguments du comité d’initiative suffit pour voir qu’on fait porter le chapeau aux “étrangers” pour tous les maux: le transports publics bondés, le chômage, les loyers, bref, si le monde va mal, c’est à cause des étrangers. Je ne vous ferai pas l’insulte d’argumenter contre cet étalage de xénophobie primaire. Affaire classée.

Update: et bien sûr il faut voter OUI au FAIF!

Update 2: à lire aussi, l’article de ClaireNon à une initiative rétrograde

Initiative de l'UDC contre les familles [fr]

[en] Swiss politics. I'm against the UDC so-called "for families" initiative, and you should be too. OMG I can't believe I'm writing a political post.

Sans rentrer dans les détails, j’ai réalisé qu’il n’allait pas de soi pour tout le monde qu’il fallait voter contre la soi-disant “initiative pour les familles” de l’UDC. Alors hop, moi qui me tiens généralement bien à l’écart de tout ce qui sent la politique, je vais sauter les deux pieds dedans.

Un peu de contexte: je ne suis affiliée à aucun parti, vu que ça me fait vite mal à la tête, toute cette politique, mais je suis clairement de sensibilité gauche-verte, avec toutefois quelques idées un peu plus de droite parsemées ici et là, probablement parce que je traine trop dans le milieu du business et de l’entrepreneuriat.

Un peu de contexte concernant l’initiative. C’est une initiative de l’UDC, et les autres partis se sont alliés pour lutter contre. Ça, si on ne partage pas de façon général les vues de l’UDC, ça devrait déjà être un gros drapeau rouge. Certes, l’initiative semble séduisante (qui ne voudrait pas soutenir les familles?), mais n’oublions pas que l’UDC sont les as du marketing politique et de la communication, qu’ils ont de gros moyens et qu’ils sont extrêmement efficaces.

Oui, ce serait super si on pouvait valoriser d’une façon ou d’une autre le travail des parents qui renoncent à travailler (tout ou partiellement) pour s’occuper de leurs enfants. Ou bien le travail des enfants qui ont à charge leurs parents âgés, au détriment de leur carrière. Mais l’initiative de l’UDC ne fait pas ça.

Déconstruisons un peu.

Si je travaille et que je fais garder mon enfant, j’ai des frais de garde, et je peux déduire une partie de ceux-ci lors du calcul de mes impôts. La logique de la chose telle que je la comprends, c’est que ces frais sont en quelque sorte des frais d’acquisition du revenu: pour pouvoir travailler, gagner plus, et donc payer plus d’impôts, je dois dépenser de l’argent. Donc le calcul de l’imposition en tient compte, de la même manière qu’on peut déduire des frais d’entretien d’immeuble si on est proprio. (Vous me corrigez si je dis des bêtises, mais je crois que le parallèle est bon.)

Si je ne travaille pas et que je n’ai pas de frais de garde, je n’ai pas non plus de salaire (le ménage a moins de revenus et je paie moins d’impôts).

N’oublions pas que les revenus modestes paient déjà peu d’impôts. Un ménage qui tourne avec un seul salaire médian, ça lui fera probablement une belle jambe qu’on puisse déduire encore quelque chose.

Ensuite, il y a toute la problématique “féministe”. Là aussi, je reste généralement loin du débat, mais c’est clair pour moi qu’une initiative comme celle-ci favorise un modèle familial où la femme reste à la maison pour s’occuper des enfants. Et ça, c’est inacceptable en 2013. Je ne dis pas que je désapprouve des femmes qui font le choix de s’arrêter de travailler pour s’occuper de leurs enfants. Mais la société devrait faire en sorte que le choix entre carrière et famille soit un vrai choix. Alors qu’on sait que les femmes sont toujours moins payées que les hommes, que dans le monde du business les qualités qu’on apprécie chez les hommes sont perçues comme des tares chez les femmes, inscrire dans la constitution quelque chose qui valorise la femme au foyer au détriment de la femme professionnelle, c’est tellement rétrograde que ça me met en rage.

Je reprends: il n’y a rien de mal à élever ses enfants. Mais il n’y a rien de mal non plus à vouloir une carrière, et ça fait des générations que les femmes se battent pour que nous ayons un vrai choix là-dessus. Ce n’est pas le moment de revenir en arrière.

Ensuite, imaginons que l’initiative passe. Certaines familles (aisées, à deux parents dont un seul travaille) paieront moins d’impôts. Pour le canton de Neuchâtel, par exemple, un trou de 40 à 80 millions. Un trou qu’il faudra bien combler d’une façon ou d’une autre. Plus d’économies (et on sait qu’on économise sur le social et l’éducation), et probablement simplement une réduction des déductions de frais de garde, pour tout le monde. La super initiative pour soutenir les familles aurait donc pour effet de péjorer la situation des familles qui dépendent de structures d’accueil pour pouvoir assurer un revenu suffisant pour le ménage.

Si l’initiative était appelée “pour la suppression des déductions pour frais de garde”, je pense pas qu’elle aurait autant de succès, mais en pratique, c’est à ça qu’elle aboutit: si j’ai des frais pour faire garder mes enfants afin de maintenir mon activité professionnelle, je ne pourrai pas déduire plus que si je n’ai pas de frais. Vous voyez le problème?

Oui, c’est complexe, et compliqué. Je vous ai dit que ça me faisait mal à la tête, la politique. Et c’est là qu’ils sont forts, l’UDC: ils simplifient. Rendent simpliste, même.

L’enjeu de cette initiative, ce n’est pas de soutenir ou non les familles et de valoriser les parents (=les mères) qui font le choix de ne pas travailler.

L’enjeu de cette initiative, c’est:

  • promouvoir un modèle familial où la femme ne travaille pas
  • réduire les déductions pour frais de garde pour les ménages où les deux parents travaillent
  • réduire les déductions pour frais de garde pour les familles monoparentales
  • donner des déductions fiscales à ceux qui ont un revenu confortable, sans améliorer la situation de ceux qui peinent à joindre les deux bouts.

De plus, comme cette initiative parvient à séduire même des personnes habituellement de gauche, j’y vois un véritable risque d’UDCisation de la Suisse (on est déjà bien en chemin). Est-ce la Suisse de l’UDC que vous désirez soutenir? Parce que si cette initiative passe, si vous votez pour alors que vous ne soutenez pas les idées de l’UDC en général, vous êtes en train de faire un pas dans leur direction. Ça, c’est l’argument méta-idéologique.

Mais revenons à l’initiative: prenez le temps de réfléchir aux réelles conséquences et implications de cette initiative dont les avantages sont présentés de façon simpliste par ses partisans. Ne soyez pas dupe. Soutenir les petites gens n’a jamais été dans le programme de l’UDC.

Si on cherche une solution pour soutenir les familles, le RBI (revenu de base inconditionnel) qui se retrouvera prochainement sur nos bulletins de vote est une solution beaucoup plus intéressante — et réaliste, contrairement à ce qu’on pourrait croire de premier abord. Ça sera d’ailleurs le sujet d’un de mes prochains articles.

En attendant, n’oubliez pas de voter. Même moi je vais y penser, pour le coup.

Edit: lisez cet excellent résumé de la situation par Samuel Bendahan.

USA Border Crossing Horror Stories [en]

[fr] Histoires d'horrreur en entrant aux USA. J'ai de moins en moins envie d'y remettre les pieds, j'avoue.

I’ve been listening to On The Media again, one of my favorite podcasts. You know, each time one of these US border crossing horror stories finds its way to me, what little desire I have to enter the US just melts away a bit more.

Here are a few I came across lately, and an old one that happened to a friend of mine.

Now off to less depressing things for what’s left of my week-end — like eating my delicious plum tart.

20.10.2013 update: adding more below as I stumble on them.

Occupy et les Indignés [fr]

[en] A rant about the "translation" of the Occupy Movement by "les Indignés" in francophonia. Not the same movement. Occupy is a verb. "Indigné" is a state, an emotion, with moral undertones.

Ça date, Occupy, je sais. Vous qui connaissez plus d’une langue, vous avez déjà remarqué comment on perd parfois tout dans une traduction? Lost in translation. Etonnamment, le français n’a pas d’expression équivalente. En tant que bilingue français-anglais, je vois régulièrement ce phénomène à l’oeuvre dans les traductions de titres de livres ou de films, qui passent très bien en anglais et plus du tout en français. (Je ne parle même pas du doublage, qui a le don de transformer une chouette bande-annonce anglo-saxonne en un truc qui ne donne absolument pas envie de se pointer au multiplex.)

On a donc “Occupy”, aux Etats-Unis, et ici en Europe, en tous cas en français, on parle des “Indignés“. Quelle horreur! Je me fiche personnellement de savoir si les deux mouvements ont une origine commune ou non, toujours est-il qu’on les trouve “assimilés” ou “équivalents” dans les médias et donc, par extension, chez l’homme de la rue. La traduction française de “Occupy”, c’est “Indignés”.

Personnellement je n’ai jamais pu avaler ça. Les connotations sont si différentes! Comment les mouvements qui se rallient derrière ces deux noms peuvent-ils identiques? (Et qu’on n’aille même pas essayer de jeter là-dedans les émeutes de Londres, qui n’ont franchement rien à voir.)

“Occupy”, c’est un verbe. Occuper. Une action. Un impératif. “Occupy Wall Street”, c’est un slogan quasi militaire. L’Occupation, ça vous dit quelque chose? On va occuper les lieux. Il y a une prise de pouvoir, ou du moins une volonté de possession. On est là et on réclame notre place.

Etre “Indigné”, au contraire, c’est tout au plus un participe passé (par nature passif). Ou même, un adjectif. C’est émotionnel. C’est un état. Ça parle de ce qui se passe à l’intérieur de nous, et non de ce qu’on fait. On s’indigne, c’est super, et après? Aucune chance que je me retrouve là-dedans. Il y a une couleur morale, jugeante et passive dans ce mot.

Les mots qu’on utilise changent la façon qu’on pense. On sait qu’il y a un lien entre langue et culture. On peine à penser des choses qu’on ne peut mettre en mot.

“Occupy” et “les Indignés”, ce n’est pas la même chose.

Le mariage pour tous, les enfants aux manifs, et les gaz lacrymogènes [fr]

[en] Kids in demonstrations. Appropriate or not? Some French people have their panties up in a bunch because tear gas was used to contain an anti-marriage-equality demonstration which included children.

Des fois, ce qui démarre sur Facebook doit sortir de Facebook. Comme ma contribution à une discussion autour du mariage pour tous et des enfants ayant été exposés aux gaz lacrymogènes lors de la manif d’aujourd’hui à Paris. Contexte pour ceux qui veulent, un article parmi d’autres. En somme, on trouve scandaleux que la police ait utilisé du gaz pour maintenir la foule qui tentait de déborder sur les Champs-Elysées, alors qu’il y avait dans cette foule des enfants.

Dans la discussion, une personne que je ne connais pas intervient pour dire que la loi sur le mariage pour tous nie le droit des enfants, accompagnant ça de quelques arguments “complot” un peu trollesques (genre “le pouvoir veut rendre la manif impossible par manque de place) sur lesquels je passerai.

Le mariage pour tous, c’est une cause à laquelle je tiens. S’y opposer ne tient pas la route une seconde selon mes valeurs. J’ai donc sauté un peu dans le tas, et comme j’aime bien mes commentaires, je vous en fais profiter ici.

Au risque de nourrir le troll je vais faire ma naïve et dire que je ne vois pas en quoi le mariage pour tous a quoi que ce soit à voir avec le droit des enfants. On peut élever des enfants seul, à deux, à trois, avec qui on veut, pas besoin de mariage pour ça. Le mariage pour tous, c’est surtout une question du droit des conjoints (ou partenaires dans une relation de couple, si on ne veut pas utiliser les mots qui fâchent certains) l’un envers l’autre, et d’une reconnaissance par l’Etat de leur relation.

Par exemple, pour éviter ce genre d’histoire à fendre le coeur.

Voici direct la vidéo, d’ailleurs:

L’histoire des enfants à la manif, ça m’interpelle. Parce que je ne suis pas du même bord que les manifestants, je trouve qu’ils n’ont rien à faire là. Mais si on manifestait pour le mariage pour tous, est-ce que je ne trouverais pas normal d’associer mes enfants à ça, si j’en avais?

Bon, histoire d’essayer d’élever un peu le débat, je trouve quand même que cette histoire d’enfants aux manifs pose une question éthique intéressante:

  • en tant que parents on essaie d’inculquer des valeurs à ses enfants, c’est donc normal à quelque part qu’on amène avec soi ses enfants pour prendre position par rapport à une cause qui nous tient à coeur
  • en tant que spectateurs d’une manif aux valuers de laquelle on n’adhère pas, on est horrifié de voir d’innocents enfants traînés dans ce qui est pour nous de l’idéalisme mal placé, des valeurs étriquées, voire du fanatisme

Alors, quoi faire? Peut-on raisonnablement demander à des parents de ne pas impliquer leurs enfants dans leurs causes? Je ne pense pas.

C’est pour ça qu’on verra toujours des enfants “manifester” contre l’avortement, contre l’égalité dans le mariage, mais aussi contre le réchauffement climatique, pour le droit de vote des femmes, pour ceci, contre cela. Bref. Les enfants restent en quelque sorte des extensions de leurs parents, sur le plan politique. Ils leur sont d’ailleurs légalement soumis.

Par contre: en tant que parent, on doit savoir qu’une manif n’est pas une activité “sûre”. Il y a des mouvements de foule. Il y a parfois de la violence. Il y a des risques de débordement. Les forces de l’ordre peuvent intervenir. Et on doit se demander si on veut risquer d’exposer son enfant à ça. Si on décide de prendre ce risque, après, il faut assumer, et pas venir pleurer parce qu’on s’est retrouvés pris avec eux dans des gaz lacrymogènes.

Pour la petite histoire, quand j’étais enfant, au Comptoir Suisse (pas une manif, une grosse foire commerciale), du gaz lacrymogène a été utilisé. Je ne sais pas pourquoi, j’étais trop petite pour comprendre. Je me souviens que ça piquait, que ça m’a fait tousser, et qu’avec ma mère (c’est vous dire que j’étais petite) on est vite partis ailleurs. Ben voilà. Là, on pourrait râler. Enfant, j’ai été exposée à des gaz lacrymogènes pour quelque chose qui ne me concernait absolument pas.

Enfants, manifs, vous avez un avis sur la question? (Mariage pour tous: on va éviter, le débat est clos en ce qui me concerne, merci.)

A Bunch of Links [en]

[fr] Pelote de liens.

Linkball time.

Now that you’re nice and depressed, let Kim Wilde lift your spirits with an impromptu performance on the train home the other night.

Stuff to Read and Watch [en]

[fr] De la lecture... encore.

Another of these “linkball” posts. Maybe there’s a better way to do this (hell, there are heaps of better way to do this; whole startups exist just to do this; but I’m going old-school). Doesn’t really matter, does it?

Doctor 2.0? Meet Jay Parkinson. And listen to his TEDx talk.

Amit Gupta Needs You, and Other South Asians Too (Join the Marrow Registry!) [en]

[fr] Amit Gupta, celui qui a démarré Jelly et Photojojo (entre autres), court le risque de mourir de leucémie aiguë s'il ne trouve pas un donneur de cellules souches du sang. La chance de trouver un donneur pour quelqu'un d'Asie du Sud est très faible -- c'est pourquoi l'entourage d'Amit (et tout internet s'y met) remue ciel et terre pour encourager un maximum de personnes du même groupe ethnique de s'enregistrer comme donneurs.

I should have blogged about this weeks ago. I’ve been anxiously watching the countdown of the time that was left to find a bone marrow donor for Amit Gupta.

I’ve been checking Facebook and Twitter in the hope that I would see good news announced.

The countdown now says 0.

Amit Gupta Needs You!

It doesn’t mean it’s too late, but it means that if there is no good enough donor amongst the people currently in the registry, Amit will have to take his chances with extra rounds of chemo (with possibly lasting damage) to survive the acute leukemia he was diagnosed with only mid-September.

If caucasians have a roughly 90% chance of finding a matching donor should they need one, chances are much slimmer if you’re South Asian (1 chance in 20’000 of finding an exact match). The reasons, it seems:

  • the huge variety of HLA profiles (a set of genes) amongst South Asians
  • a general reluctance to register and if matched, to donate (50% or more of South Asians back out once matched).

Heck, if the Ugly Indian can keep a street clean in Bangalore, can he not join a marrow registry and possibly save a life?

I have to say that when I first heard that Amit needed a marrow donation, I imagined the procedure was something like a spinal tap. It isn’t. The donor’s stem cells are usually taken from the blood stream directly, or if needed from the hip or pelvis, not the spine. All in all, the procedure is close to giving blood. Not a huge deal, to be honest.

Team Gupta’s next move, Clark tells Wired.com, is to make sure people are aware of how simple and painless the donation process is. Marrow is extracted from the arm and generally takes six hours or so. The procedure is about as invasive as donating blood — it just takes longer.

And to join the registry, all you need to do is send back a cheek swab. It’s really easy.

Here’s how to help if you live in India.

Even if you’re not a match for Amit, you might be a match for somebody else whose life depends upon a bone marrow donation.

As for me, well, there’s little chance I may be a match for Amit (obviously). I looked up the Swiss Marrow Registry to sign up, and was quite disappointed to see that my heart operation seemed to rule me out. I checked with them, though, and it’s on a case-by-case basis. In my case, there’s happily no reason to rule me out on the basis of the operation I had over 30 years ago.

So, who is this Amit? I don’t really know him, though I had a couple of e-mail exchanges with him when I started the eclau Jelly. Yup, he’s behind that. And he also started Photojojo, which you should definitely join if you’re into photography.

But this goes beyond Amit: it’s an issue for the whole South Asian community. If you are South Asian, in India or elsewhere, please do see what you can do to help.

Another Linkball [en]

[fr] Une pile de liens.

This pile of links has been sitting so long waiting for me to finalize it that it’s in danger of becoming stale. So here we go.

Outraged and Furious: First Encounter With a Full-Body Scanner (in the UK) [en]

[fr] Furax: je découvre qu'au Royaume-Uni aussi, il faut passer par un de ces scanners-qui-vous-déshabillent. Et je découvre ça coincée comme un rat dans une cage en verre dont la seule sortie passe par un de ces scanners. Et contrairement aux USA, pas d'autre option: c'est ça ou je ne vole pas.

I am furious and outraged like I have rarely been.

You’ve heard about the full-body scanners they’ve been using in the US, right? And the “enhanced pat-downs” you go through if you opt out of the scanners? Thought that was bad?

I did.

You probably already know — if you know me a bit — that all the security theatre around flying angers me no end. Somebody tries to smuggle explosives on plane in their shoes? Let’s make everyone take off their shoes. Liquid explosives? Great, let’s put restrictions on liquids in carry-on luggage. Explosive underwear? Even better, let’s ask everyone to get naked. You know.

I won’t get into the details of why this is a complete pile of horseshit, others like Bruce Schneier have done it (and are still doing it) way better than me.

Now, if you’ve been flying to or from the US, chances are that you’ve wondered what you thought about them. Do they invade your privacy? your intimacy? are the “enhanced” pat-downs you can choose instead something you’re willing to subject yourself to? are they as safe as we’re told?

And, like us all when we travel and have to jump through hoops, you’ve probably reached some kind of agreement with yourself about the price you were willing to pay (in terms of hassle or loss of freedom or invasion of privacy or possible unproven health risks) to benefit from the comforts of air travel.

Or, maybe, if you don’t have any intention of flying to the US in the near future, you’ve put off that particular decision until you really have to make it.

I know I did.

Actually, I have taken the US off my list of “places I’m going to fly to” — unless I have a very good reason to change my mind.

Yes, because of the bloody scanners.

I’d actually pretty much made up my mind that before going through the “enhanced security theatre”, I would rather get to the US by road, flying first to Canada. Or something like that. But having no immediate plans to go to the US, I didn’t give it that much thought.

Now, back to why I’m writing this in Manchester airport departure lounge, having used up a pack of hankies because I feel so outraged that I don’t know what to do with myself and can’t stop crying. (Writing is helping, though, so now I just look like a mess but I’m not dripping a puddle on the floor anymore.)

I’m on my way back home, having visited my grandparents as I regularly do. I know the security theatre drill: liquids separate, take out the laptop, make sure I don’t pack too many cables, finish my water before going through security, remove extra and potentially beeping clothing before going through the metal detectors, and prepare to be quickly frisked because the darn things are so sensitive that anything can set them off. (Except in Geneva airport, where I can safely go through with clothing that will beep anywhere else.)

Well, not this time.

This time I went through the detector, which beeped, and I ended up trapped like a rat in a glass room — only way out through a full-body scanner.

I wasn’t prepared for this.

I didn’t even know they were used outside the US, or for travelers going to tame places like Switzerland from the UK.

I had no clue I should also have been thinking about whether I wanted to continue going to the UK by air (actually: coming back from the UK), or if I preferred to switch to the Eurostar.

I called out to the guy who was making the people before me go through, expressed my surprise at finding the scanner there, and asked what the other option was. He told me there was no other option, that once I had been selected for search, it was that — or don’t fly.

I exclaimed that I hadn’t had time to think about this, and he told me to “take my time” — but that was before I’d realized they were not giving me any other options.

He quickly called his superior who stepped into the box with me and started telling me it was safe, necessary, would be quickly over, etc. I tried explaining why I didn’t want to go through but we were clearly in a “dialogue de sourds”, and I started getting pretty upset (understand: crying from anger — I tend to do that, it’s really annoying).

I don’t know how long I stayed stuck there (at least 10 minutes I’d say), but it was pretty clear that I had no other option but to go through — unless I wanted to give up on my flight (yeah, sure).

I gave in, told the guy I was furious, refused his offer to give me documentation, picked up my stuff (my shiny new MacBook Air had been lying in an open tray in front of everybody during all that time) and sat down to continue having my meltdown on my own.

So, what went so wrong here?

Clearly, the fact that I discovered the existence of full-body scanners in Manchester Airport while I was trapped like a rat in a glass cage and pretty much forced to go through one.

That put me in the unenviable situation of having only a few minutes to make a difficult “ethical” decision that I’d been putting off because I wasn’t expecting to have to face this kind of situation: do I cave in to security theatre and fly, or do I refuse, and pay the price by not being able to board my flight?

I hadn’t even decided, with the US scenario, if I preferred to go through the scanner or submit to an invasive pat-down.

Also, although the two security staff I interacted with were very kind and polite, it would probably have helped if the guy in the box had actually been able to hear what I had to say and sympathize (maybe that’s too strong a word).

Instead, he insisted on telling me I was wrong, that this was necessary, that it was for my safety, that it wasn’t dangerous and would only take a few seconds, that he could give me all sorts of documentation to explain this to me.

For somebody who has read a lot on the topic of airport security (even if I haven’t written that much about it, except for rants like this one when things get too frustrating), it really didn’t help to have him talk to me as if I was just a scared uninformed passenger. I mean, he even told me that they hadn’t had any problems coming out of Manchester (regarding security), and so that they must be doing something right. I hope all of my readers can spot the flawed logic there. It doesn’t mean anything.

Wishful thinking probably, but I think that faced with somebody who would have said “I agree, all this security is probably overkill, I’m unfortunately as stuck with regulations here as you are, and I’m really sorry you didn’t know about this beforehand” — it would have helped more than pressuring me by saying that if I wanted to fly I had to go through and that I was making a fuss for nothing.

Time to buy some of that scanner-proof underwear, methinks.