À méditer : l'ouvrier et ses outils [en]

Je me permets de citer Emmanuel, dans un message à  la liste pompeurs-css :

Je suis photographe. Il y a quelques années on a donné des appareilsphoto jetables (techno très pauvre) à  des photographes professionnels dehaut niveau travaillant au Leica (La rolls des appareils photos).Ils ont tous sortis des images magnifiques qui ont tourné dans toutesles galeries.

Aucun n’a pesté contre la limitation techno du jetable. Ils en onttous tiré parti au contraire.

Après c’est une histoire de démarche.

Ce n’est pas CSS3 ou CSS28 qui feront de moi un meilleur graphiste,c’est ma capacité à  tirer parti de CSS.

Et ceci est valable dans tout les domaines créatifs.

Amen.

9 thoughts on “À méditer : l'ouvrier et ses outils [en]

  1. Forcément, si ils n’avaient pas le choix.
    Maintenant proposons à  ces photographes le choix entre la rolls des appareils et un jetable.
    Ici, on a le choix de prendre, ou pas, les CSS.

  2. Euh, perso, je trouve que même si l’appareil photo jetable est pauvre au niveau
    fonctionnalité, on peut faire des trucs super avec…

    Mais bon, de là  à  comparer avec les CSS, ça va un peu loin… Les CSS seront lu différemment
    par les navigateurs… Ta photo sera vu de la même manière par tout le monde (si on exclu bien
    sur les anomalies de la vision des couleurs…)

    Cette histoire de graphiste et de CSS, même si je fais partie de cette histoire :p, je sais
    très bien qu’on aura beaucoup trop d’avis différents… Parce que chaque personne, selon son
    expérience scolaire et/ ou professionnelle n’accorde pas la même valeur aux mots… Dans
    certains cas, graphiste = webdesigner, dans d’autres c’est quelque chose de totalement
    différents… Enfin, bref, j’espère que vous avez compris…

  3. Je crois que plutôt que de s’apesantir sur la valeur du parallèle (CSS/jetable tables/Leica ou
    bien le contraire?) c’est l’état d’esprit dont parle Emmanuel qui est important.

    Un “créatif” qui dit “cet outil est mauvais, je ne peux rien faire de beau/bien avec” évite de
    mettre en question ses propres limites et rejette la faute sur quelque chose d’extérieur.

    L’histoire des photographes est l’exemple d’une attitude créatrice positive: je prends la
    technologie qu’on me donne, et je crée de mon mieux avec.

    Soit dit en passant, une des raisons our lesquelles j’adore prendre des photos avec mon SPV:
    il est hyper-basique, ça me pousse à  être créative lorsque je fais une photo.de

  4. oué, mais bon, là  on est hors contexte 🙂
    à  la base, perso, je crois que ce qu’Emmanuel a dit est abusé…
    Le gars n’a, selon moi, pas à  refaire son design parce que le systeme “table less” ne lui
    permet pas…

    On va se mettre en situation : le design a été fait par un directeur artistique dans une
    superbe société qui déchire tout, le gars à  10 ans d’expérience de plus que toi… Tu es
    intégrateur dans cette meme boite, tu dois mettre en page l’interface que le DA a fait… Ca
    marche pas en “table less”, si tu vas voir le DA et que tu lui dis ça, je suis quasiment sur
    qu’il te rit au nez et qu’il t’envoie chié…

  5. Tu as raison jusqu’à  un certain point: les tableaux limitent aussi le design qu’on peut faire
    avec (essaie simplement d’imiter une image “floatée” avec le texte qui coule autour sans css),
    mais on est tellement “imbibés” des limitations des tableaux qu’on n’en a plus conscience…

    Donc oui, on ne peut pas tout faire en CSS, mais on ne peut pas tout faire en tableaux non
    plus — sauf que les “purs graphistes” (ceux qui font des trucs dans photoshop pour que les
    pauvres webdesigners essaient de les mettre en html) ont peut-être l’habitude de fournir des
    designs adaptés aux limites des tableaux (un modèle de “grilles” plutôt que de “boîtes”)
    plutôt qu’à  celles des CSS.

    Mon autre hypothèse, c’est que les tableaux se prêtent bien à  “mimer” une mise en page “print”
    (rigide). C’est pratique, mais on ne profite pas des qualités du web, ce que CSS permet plus
    de faire. (Je sens que Sam aura certainement quelque
    chose à  rajouter là -dessus…)

  6. Ben tient, hop, conclusion des 2 comment ci dessus : pourquoi se limiter que aux css ?!
    le mariage tableaux / div + css est très bon…
    Alors, c’est clair, faut arrêter d’être extrémiste et de ne vouloir utiliser QUE les CSS…

  7. Ha ! Mais j’avais pas vu ce billet 🙂

    Oui Stéph, l’idée est exactement celle du 3e commentaire que tu as fait ci-dessus. “L’état
    d’esprit et non le parallèle photo/css”.

    Dek : “pourquoi s’imposer une contrainte ?” Parce que de toute façon les contraintes tu en as,
    quoique tu fasses. A toi de choisir entre “s’en imposer une” ou “subir” celle que tu n’as pas
    choisi.
    Pour refaire un parallèle photo : pourquoi certains photographes choisissent-ils le noir &
    blanc et d’autres la couleur pour un même sujet ? Commercialisé j’entend. Pourquoi Raymond
    Depardon choisi t-il sciemment de “couvrir” les Jeux Olympiques à  la chambre 4×5 (appareil
    lourd/lent) au lieu du 24×36 (rapide/efficace), comme tout les photographes sportifs, il y a
    quelques années ?
    Démarche = choix = contrainte.

    “La bataille est donc ailleurs”
    Effectivement, la bataille se passe actuellement AUSSI sur le terrain des éditeurs.
    Dreamweaver de Macromedia a apporté des améliorations à  son logiciel, les choses avancent,
    lentement mais elles avancent…
    La bataille, ou plutôt l’éducation, doit continuer de se faire auprès des utilisateurs qui
    font le *choix* de coder à  la main et non avec un éditeur WISIWIG. Ils sont légion.

    Mr Peer : “le mariage tableaux/div+css est très bon.”
    Non. Les tableaux servent définitivement à  gèrer les données tabulaires, non la mise en page.

  8. S'apesantir sur le parallèle ? Son histoire ne tire de valeur que dans ce parallèle, sa
    conclusion en découle. Et quand bien même ce parallèle n'existerait pas, il faut garder en
    tête la notion de “choix”.

    Pourquoi s'imposer une contrainte ?

    Bien sûr que l'on peut faire des choses jolies en CSS, avec un site qui valide. Mais pourquoi
    se dire d'office : “je n'utilise pas de tableaux”, alors que c'est justement justement se
    priver d'un outil, qui permet de réaliser des mises en page que des DIVs ne peuvent pas faire,
    ou pas aussi facilement ?

    Il faudrait voir à  ne pas être extrémiste.

    Ce que tous les passionés oublient c'est que la plupart des gens en ont strictement rien à 
    foutre des standards et ne comprennent pas cette croisade. D'ailleurs, la plupart ne
    connaissent rien en informatique et ne veulent pas apprendre. L'informatique est pour eux
    perçu comme un outil, pas une contrainte.

    La bataille est donc ailleurs.

    Au lieu de s'attaquer aux utilisateurs qui ne veulent pas entendre parler d'une technique qui
    leur demanderait de l'apprentissage et l'acquisition de techniques de dev, pourquoi ne pas
    s'attaquer aux éditeurs ? Mettez votre ardeur dans les mails destinés aux éditeurs de
    logiciels wysiwyg et laissez vivre la peuplace.

    Au moins ça serait utile.

    Utile, oui, et beaucoup plus que de critiquer le code des blogdors ou de n'importe quel autre
    site. Vous n'allez pas changer tous les sites un par un, non ? Et puis, d'ailleurs, qui a vu
    qu'il ne validait pas, à  par vous ? Franchement. Votre but est louable, mais ne vous trompez
    pas de cible, ça commence à  devenir lourd.

    Et pour ceux qui ne savent pas lire : je ne suis pas contre les standards. A ce titre, mon
    site valide.

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