Vous est-il déjà arrivé de penser que l’on parle de vous et de vous en réjouir, alors qu’en fait il s’agit de quelqu’un d’autre ?
Vous est-il ensuite arrivé, ayant réalisé votre méprise, de vous sentir déçu et bête, tellement bête que vous n’osez pas le dire à la personne qui a écrit les mots ?
Et cela d’autant plus qu’il est maintenant bien clair que ces mots ont un tout autre poids que celui que vous leur aviez accordé en premier lieu, qu’ils ont été écrits avec une tout autre intention que celle que vous imaginiez lorsque vous vous en pensiez l’objet ?
Et que quand même, vous ne voulez pas que l’auteur se mette à penser que vous vous êtes réjoui à l’idée qu’il avait exprimé à votre sujet ce qu’il a exprimé au sujet de l’autre, ce qui n’était effectivement pas le cas comme vous l’aurez compris si vous avez bien suivi jusqu’ici…
Si vous avez besoin de relire les paragraphes ci-dessus pour la comprendre, vous êtes pardonné. Ce n’est pas simple, je l’admets. Ce serait même peut-être un peu prise de tête. J’écrirai mieux un autre jour, promis.
Update : à demande générale, nous allons schématiser.
- X écrit/exprime Z au sujet de V.
- A croit que X est en fait en train d’exprimer Z’ à son propre sujet (au sujet de A).
- Si A dit à X « je croyais que tu parlais de moi », X risque de penser que A a cru que X exprimait Z au sujet de A, alors qu’en fait A pensait que X exprimait Z’.
Non, ce n’est pas plus simple, mais vous avez peut-être une chance de comprendre. C’est en fait un double quiproquo. Pas mal, hein ?
Bref, tout l’épineux de la question tournera autour de la différence entre Z et Z’ — pas
forcément simple.
Pas simple au point d’en discuter avec toi-même? 😉
Ô Z, Ô désespoir 🙂
Sam: obviously, no!
Mais du coup, je me demande si je ne suis pas en train de risquer encore plus de quiproquos en
écrivant ça — surtout qu’il m’a fallu une bonne heure pour réussir à expliquer à ma soeur ce
que je voulais dire (et c’est ma soeur! En général, on n’a pas besoin de trop de mots pour
communiquer…)
En général quand on commence à se demander ce que pensent les autres, on a 50% de chances de
se tromper.
Bon courage.