Lausanne [en]

Lausanne est un petit village que l’on traverse en voiture en 20 minutes quand la circulation est fluide, et en 1h30 aux heures de pointe. Les gens dans le bus ne se parlent pas et regardent dans le vague. Les vendeuses à  la caisse de la Migros remercient cinq fois les clients entre le moment où elles donnent le prix total des courses et celui où le client est en possession du précieux ticket de caisse.

La Migros, on ne l’évite pas, en Suisse. Elle fait partie intégrante de la culture.

Lausanne, c’est aussi la Cathédrale, les rues du centre-ville désertes le dimanche, et peut-être de la neige en hiver si on a de la chance.

On aime ou on n’aime pas. L’assurance maladie obligatoire, l’assurance chômage, les flics à  tous les coins de rues, mais plutôt sympas, les feux rouges que personne ne grille, et les trottoirs propres. La vie chère, mais les salaires souvent élevés en conséquence. Quatre semaine de vacances par an pour les moins chanceux.

L’accent du coin, les panosses avec lesquelles on se réjouit de poutzer l’appart le samedi, nonante et septante, les voisins à  qui on dit poliment bonjour dans l’escalier pendant des années sans parler de rien d’autre… Les gens que l’on dit froids, parce que l’on n’adresse pas la parole aux inconnus, mais qui une fois amis aiment à  passer des heures au bistrot à  parler de tout et de rien, mais aussi des choses qui comptent.

Je pourrais en parler longtemps, de ma ville. Comme toute personne qui aime “sa” ville, j’en viens cependant toujours à  penser qu’il faut la visiter pour s’en rendre compte. C’est l’expérience sythétique de la ville qui compte – pas les petits morceaux en lesquels on peut la décomposer.

18 thoughts on “Lausanne [en]

  1. Une question m’arrache les neurones depuis que j’ai appris l’existence de
    la Migros (via une émission de conseil consommateur sur TV5 pour la petite
    histoire): mis *pourquoi* LA migros. C’est *un* magasin pourtant…
    Pour poutzer et panosse, ne te fatigue pas: merci Google 🙂

  2. Trop drôle comme question mais à  la fois si compréhensible. Pour les
    autochtones cela coule de source et l’on ne se pose pas de question, tout
    le monde le dit sans trop savoir pourquoi en fait.
    Au commencement Dieu créa la Coop, ensuite Migros est né, au lieu de dire
    on va à  la coop les gens ont du dire on va à  la Migros.
    Explication tirée par les cheveux mais je n’ai pas trouvé mieux,
    Stéphanie auras tu la réponse?

  3. Pour être juste, il me semble qu’au delà  des clichés très années 70 que
    vous décrivez (le temps où Lausanne était urbanistiquement ravagée par les
    Radicaux triomphants) il faut noter qques changements: la police a été pdt
    presque 10 ans communiste !
    En moins anecdotique, il faut relever la vie culturelle du Flon (que les
    ravageurs sus-mentionnés voulaient raser) et celle, industrieuse de
    Sévelin: la cohabitation de la culture et du high-tech. Tout ce que j’aime
    (voir http://www.cyberact.ch/Le livre.html)

  4. Oops! j’avais pas vu mes clichés – et j’avoue que je n’arrive toujours pas
    à  voir où ils se cachent.
    Un copain Lyonnais en visite ne cessait de remarquer comme les
    supermarchés et la ville en général semblaient avoir 20 ans de retard sur
    la France… et je n’ai même pas mentionné ça!

  5. 20 ans de retard sur la France ? Le pays le plus reculé d’Europe ? C’était
    sans doute, chose rare, un Français doté du sens de l’humour anglo-saxon!
    A moins qu’il ne confonde taille et évolution. Il est clair que la
    France, pays du minitel, est très en retard sur la Suisse et les autres
    pays de la sphère anglo-saxone, puisque la Suisse, vous en conviendrez, ça
    commence au-delà  de la Sarine… Mais il est vrai que la Suisse romande
    est si provinciale qu’elle ressemble plus à  la France qu’à  la Suisse…
    D’oû peut-être l’illusion d’optique de votre ami lyonnais.

  6. La france a UN truc à  apprendre à  la suisse, et c’est comment faire des
    supermarchés. Franchement, il suffit de passer la frontière pour voir ce
    que c’est qu’un étalage avec de la vraie concurrence et des produits
    designés par d’autres gens que la clique de “créateurs” M-Budget. Je n’ai
    pas l’habitude de défendre les lyonnais, mais il le faut bien dans ces
    circonstances!
    Je serais intéressé de savoir pourquoi la Migros a hérité de ce
    classement féminin. Est-ce parce qu’on dit la coopérative Migros?

  7. Pourquoi “la” Migros? J’ai posé la question à  qui de droit via un
    formulaire sur migros.ch. Une forme de vie de type cyborg-marketing
    vaguement humain m’a répondu – à  côté de la question – une page de
    corporate bullshit sur l’origine du nom et le pourquoi du logo qui est un
    pont. Je vais reposer la question en lui faisant un dessin. Stay tuned.

  8. c’est vrai qu’on dit: à  la coop, à  la migros, mais chez denner. Y avait-il
    un M. Denner? Pas de M. Migros, ça c’est sûr.
    L’hypothèse “la (coopérative) Migros” ma paraît tout à  fait plausible!

  9. Bon, les garçons, puisqu’on papote au sujet des supermarchés, un conseil:
    faites donc visiter un Globus (pour rester à  la Migros) bas de gamme genre
    Lausanne ou Genève, (gardez Berne ou Zurich pour plus tard) à  un de vos
    amis tricolores et demandez-lui ce qui pêche par rapport à  Casino ou à 
    Carrefour… S’il vous dit le bruit et l’odeur, méfiez-vous, c’est un
    chiraquien !

  10. Hum, revenons-en aux faits: comparons un supermarché Migros (“une” migros
    donc) et un supermarché français bas de gamme:

    et

    On note une large absence de gris années 70 dans la photo non Migros.
    Egalement, la présence d’être humains de 80 ans et plus n’est pas signalée
    sur la version française. Finalement, on note que la Migros décore ses
    magasins comme ses paquets de charcuterie budget à  1CHF le kilo: en orange
    avec des bandes vertes et blanches alternées autour.

  11. Le débat est clos par cet extrait du mail du service je-répond-aux-mail de
    la Migros:
    “La Migros c’est simplement l’abréviation de la Coopérative Migros. ”
    B.

  12. Oops! j'avais pas vu mes clichés – et j'avoue que je n'arrive toujours pas
    à  voir où ils se cachent.
    Un copain Lyonnais en visite ne cessait de remarquer comme les
    supermarchés et la ville en général semblaient avoir 20 ans de retard sur
    la France… et je n'ai même pas mentionné ça!

  13. c'est vrai qu'on dit: à  la coop, à  la migros, mais chez denner. Y avait-il
    un M. Denner? Pas de M. Migros, ça c'est sûr.
    L'hypothèse “la (coopérative) Migros” ma paraît tout à  fait plausible!

  14. Causons vaudois!
    Certains d'entre vous m'auront déjà  pris en flagrant délit d'helvétisme, et encore d'autres auront eu le grand bonheur d'entendre de vive voix (ou presque) mon accent du coin.

    Vous le savez, vous l'avez compris – je ne parle pas français,…

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